Recherche de micro-chiroptères jusqu’alors non décrits à La Réunion et analyse de la différenciation acoustique

La Réunion

Le projet vise à décrire des espèces de la Chiroptérofaune réunionnaise connues à ce jour uniquement par leurs émissions sonores (voir ci-dessous). Dans ce but, des soirées de prospections acoustiques seront réalisées sur les zones peu ou pas prospectées afin d’améliorer les connaissances sur la répartition de ces taxa. Des prospections acoustiques seront également réalisées en tout début de soirée, dans des secteurs où la présence de ces taxas est avérée afin de se rapprocher des zones favorables aux captures (proximité de gîte, routes de vol ou zones de chasse). Tous les individus (espèce déjà connue ou non) seront enregistrés au relâcher afin d’obtenir des séquences acoustiques de référence et de comparer ces émissions sonores entre elles. Après mesures biométriques et prélèvements génétiques, les individus des taxa recherchés seront équipés de micro-émetteur VHF afin d’être suivi en télémétrie une fois relâchés. Cette technologie, déjà utilisée par les chiroptérologues sur de nombreuses études, sera une première à La Réunion. Les résultats obtenus seront valorisés au travers de différentes actions de communication à destination de différents publics. En parallèle, un site internet permettant la diffusion large d’informations sur la chiroptérofaune de La Réunion sera réalisé.

Historiquement, l’île de La Réunion accueillait 4 espèces de petites chauves-souris insectivores. Actuellement seule la présence du Petit Molosse de La Réunion (Mormopterus francoismoutoui) et du Taphien de Maurice (Taphozous mauritianus) sont avérés sur l’île. Les dernières mentions des deux autres espèces (Scotophile de Bourbon et Chauve-souris blanche de Bory) remontent à plusieurs décennies. Deux missions de la Société Française pour l’Étude et la Protection des Mammifères initiées par le Parc National de La Réunion ont permis la découverte de deux nouveaux types acoustiques : Chiroptera sp1 et Chiroptera sp2. A ce jour cependant, aucun spécimen n’a été capturé, empêchant ainsi toute description de leurs statuts taxonomiques.